Biology Of The Northern Prairie Skink, Eumerces septentrionalis (2001)
(Biologie du scinque des Prairies septentrionales)

Par Errol J. Bredin


Errol Bredin a grandi à la base des Forces canadiennes de Shilo qui occupe une partie des Carberry Sandhills au Manitoba. Il a été tour à tour musicien, écrivain, homme d’affaires et recherchiste, son amour des Carberry Sandhills étant l’élément unificateur de tous ses travaux. Il suit les brisées d’anciens naturalistes de renom comme Criddles of Awene et Ernest Thomson Seton qui ont gagné leurs galons dans la région de Carberry Sandhills, au Manitoba. Sans avoir poursuivi ses études au-delà du secondaire, Errol a néanmoins créé un réseau professionnel et des compétences qui lui ont permis de devenir un excellent recherchiste et d’exercer une forte influence pour la préservation écologique du secteur.

Description

Le scinque des Prairies septentrionales est un lézard alerte à la peau douce et luisante qui peut se révéler très difficile à attraper lorsqu’on le voit. À l’âge adulte, le scinque atteint de 127 à 204 millimètres (5 à 8 pouces). Les vieux scinques ne sont pas nécessairement plus gros. En règle générale, il semble y avoir chez les reptiles des retards et des avances extrêmes dans la croissance, ce qui fait qu’il y a une grande variété de tailles lorsqu’ils atteignent l’âge adulte.

Le scinque est un lézard à rayures multiples dont le corps consiste en une alternance de rayures de couleurs olive pâle cendré et olive foncé et de lignes noires. Le ventre peut être jaune pâle, crème ou d’un bleu délavé. Le menton, la gorge, la plante des pieds et parfois la tâche sur la poitrail ont tendance à être de couleur jaunâtre à jaune pâle. La partie supérieure des membres est foncée et la partie inférieure est de couleur gris bleuté ou jaunâtre. Les jeunes scinques sont remarquablement dotés d’une queue d’un bleu brillant qui s’affadit avec l’âge.

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Classification

Voici la classification taxinomique du scinque des Prairies septentrionales :

Règne : animal
Phylum: cordés
Classe : reptiles
Ordre : squamés
Sous-ordre: lacertiliens (lézards)
Famille : scincidés (scinques)
Genre : scinques
Espèce : nordique

Origine du nom

Nom scientifique :  « Eumeces » est formé du préfixe grec « eu » qui signifie vrai ou bon et du mot grec « mekos » qui signifie taille ou longueur. « Septentrionalis » est l’équivalent latin de septentrional ou nordique.

Nom commun : Le nom de scinque des Prairies septentrionales est évident en ce sens qu’il s’agit d’un scinque des Prairies nordiques de l’Amérique du Nord. Par contre, l’origine du mot « scinque » n’est pas aussi évidente. Est-ce que quelqu’un peut éclairer ma lanterne?

Répartition

Le scinque des Prairies septentrionales est le seul lézard vivant au Manitoba. Mis à part les quelque 177 000 hectares de son habitat dans les dunes de Carberry, on ne le trouve nulle part ailleurs au Canada. Venu du sud, le scinque a émigré au Manitoba il y a des centaines d’années. Aujourd’hui, l’aire de répartition continue de l’extrémité nord de cette espèce s'étend jusqu'à l'angle sud-est du Dakota du Nord et du centre du Minnesota, quelque 500 kilomètres au sud de la population du Manitoba.

Il existe deux sous-espèces distinctes du scinque des Prairies (Eumeces septentrionalis) : le scinque du nord (E. s. septentrionalis) et le scinque du sud (E. s. obtusirostris). Leurs aires de répartition ne sont pas reliées.  Le scinque du Manitoba constitue une population isolée du scinque des Prairies septentrionales.

À son apogée, le lac glaciaire Agassiz couvrait presque tout le Manitoba et s’étendait en pointe vers le sud jusque dans le Dakota du Nord et le Minnesota, se terminant dans le voisinage de l’angle de l'extrémité sud-est du Dakota du Nord.  Au fur et à mesure que s'est résorbé ce lac immense et que s'est tempéré le climat, le scinque se serait déplacé vers le nord, croit-on, en longeant le rivage dénudé du lac Agassiz.  Il semble que ce déplacement se serait fait à la fois sur la rive est et sur la rive ouest. On retrouve des populations alliées ou isolées de scinques dans deux régions du nord-ouest du Minnesota, dans l’aire naturelle des dunes Agassiz, juste au sud-ouest de Fertile, et plus loin au nord, dans un petit espace de dunes près du lac Bronson.  Le long des vestiges du rivage ouest du lac Agassiz, il y a un îlot de scinques juste à l’ouest de Fargo, au Dakota du Nord, et à quelque 300 kilomètres au nord-est, loin et isolé de ses cousins, le scinque des Prairies septentrionales a trouvé refuge dans les dunes de Carberry. Au fur et à mesure du changement des conditions climatiques, les hivers rigoureux ont tôt fait d’éliminer les scinques vivant sur des sols lourds où ils pouvaient pas creuser sous le seuil du gel. L’ancien delta de l’Assiniboine a procuré à ces petits animaux nomades la protection du sable, ce qui fait qu’aujourd’hui le scinque des Prairies septentrionales fait partie de façon exceptionnelle de la faune reptilienne du Manitoba.

La répartition du scinque des Prairies septentrionales au Manitoba est centrée dans tout le parc provincial Sprucewoods et dans le champ de tir de la Base des Forces canadiennes Shilo. Depuis ce point central, le scinque s’étend sur une bande étroite entre Carberry et Sidney, jusqu’à un point situé au sud de Neepawa. On a également observé la présence de scinques à 15 kilomètres au nord de Treherne, dans une autre bande étroite constituant un habitat propice s’étendant vers l’est. On observe également des scinques en nombre réduit au sud de la région de Glenboro. Le facteur influant le plus sur la répartition du scinque est le type de sol.  Le scinque s’observe presque exclusivement dans ce qui est convenu d’appeler les sols sableux-limoneux de Stockton, c’est-à-dire le sable qui constituait le delta de l’Assiniboine.

Aire de répartition du scinque au Manitoba

Aire de répartition du scinque au Manitoba (Nature North).

Cycle de vie

Le scinque commence à sortir de son hibernation au printemps, peu de temps après la disparition de la teinte lavande de l’anémone des prairies en fleurs. Le temps joue un rôle déterminant et les dates varient d’une année à l’autre. Mais, en règle générale sort de son hibernation entre la fin d’avril et le début de mai. C’est cette année (1999) où j’ai pu observé des scinques actifs le plus tôt. C’était le 22 avril. Selon les indications, le mâle sortirait le premier et, peu de temps après, ses mâchoires et sa gorge commencent à prendre une couleur orange vif distinctive.  La saison des amours commence lorsque cette coloration temporaire est à son apogée et se poursuit de la mi-mai au début de juin.

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Les scinques se reproduisent en captivité, comme j’ai pu le constater en plaçant un couple dans un terrarium que j’avais aménagé pour ressembler le plus possible à leur habitat naturel. Lorsque le mâle commence à s’intéresser à la femelle, il courbe la queue vers le haut de sorte que la pointe traîne sur le sol. Il commence alors ses poursuites amoureuses auprès de la femelle, la poussant gentiment et lui mordillant légèrement le haut du corps. Cela dure de dix à quinze minutes. En dernier lieu, il saisit fermement avec ses mâchoires la peau au-dessus de ses pattes avant, l’encercle puis s’accouple, ce qui dure une minute ou deux.

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C’est la saison des amours qui offre la meilleure occasion d’observer le scinque car c’est alors qu’il est le plus actif. Après la saison des amours, le mâle et la femelle ont tendance à vivre beaucoup plus en reclus, passant tous deux beaucoup de temps sous une forme ou l’autre d’abri. Le mâle a tôt fait de perdre sa couleur orange distinctive autour des mâchoires. Il devient alors très difficile de déterminer le sexe d'un scinque.

Après une période de gestation d’environ quarante jours, la femelle pond en moyenne huit œufs qu’elle dépose dans une petite cavité de nidification. En règle générale, les nids se trouvent sous un abri de surface comme un morceau de tronc d’arbre, un bout de planche, un morceau de tôle, etc. Il m’est arrivé une fois de trouver un nid sous un couvercle de baril jeté au rebut. Les œufs étaient enterrés à une profondeurs de 10 centimètres dans un sol meuble. Les œufs ressemblent à des œufs de poule miniatures. Au début, ils sont d’un blanc éclatant et mesurent en moyenne 7 millimètres de largeur et 12 millimètres de longueur. Leur coquille ressemble à une feuille de parchemin mince et élastique pouvant facilement perforée. Pendant la période d’incubation, les œufs absorbent l’humidité et enflent considérablement.

La femelle du scinque couve ses œufs. Après avoir fait s’accoupler une femelle en captivité, j’ai décidé de la garder pendant la gestation, la ponte des œufs et la couvaison dans l’espoir de pouvoir observer l’éclosion. Dès le début de la période de gestation, la femelle a aménagé une petite cavité de nidification sous un morceau de planche. Quarante-et-un jours plus tard, elle a pondu six œufs. Dès lors, elle s’est mise à passer la majeure partie de son temps avec ses oeufs, sortant rarement pour se prélasser au soleil (activité favorite) ou pour se nourrir. Lorsque je soulevais la planche, je pouvais la voir qui était couchée, entourant les œufs avec son corps. Quand je sortais les œufs du nid, elle s’empressait de les replacer en les faisant rouler ou en les poussant avec son nez ou avec sa queue fermée en boucle. J’ai pu l’observer à plusieurs reprises à déplacer les œufs elle-même dans la cavité de nidification. Des études ont révélé que la femelle du scinque semblait détecter les moindres petits changements d’humidité du sol et qu’elle déplaçait ses œufs en conséquence. Trente-six jours après la ponte, un seul œuf a éclos. J’ai alors ramené le jeune scinque et sa mère à l’endroit ou j’avais capturé la femelle.

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Dans la nature, dès que les œufs commencent à éclore ou peu de temps après, la femelle quitte le nid. Au bout de quelques jours, les petits commencent à quitter le nid et à creuser pour trouver de la nourriture. Au moment de l’éclosion des œufs, les petits sont très foncés et mesurent en moyenne de 58 à 62 millimètres de longueur.  Ils sont également très actifs. Je les ai souvent vu s’élancer avec leur queue d'un bleu vif courbée vers le haut. La date la plus tôt que j’ai pu observer des nouveaux-nés dans la nature est le 4 août. L’un des petits, que j’ai observé pour la dernière fois le 9 septembre, avait grandi en moyenne de 1 millimètre par jour. Les jeunes scinques atteignent leur maturité sexuelle à la sortie de leur deuxième hibernation.

Habitat et domaine vital

Les scinques ont tendance à établir leur colonie autour d’une aire procurant une forme quelconque d'abri de surface. Si vous en voyez un, il y a fortes chances qu’il y en ait d’autres aux alentours. La taille d’une colonie dépend de la quantité d’abris accessibles. Dans un endroit purement naturel, l’abri prend habituellement la forme d’un bout de tronc d’arbre tombé et la colonie est passablement petite, environ trois ou quatre adultes. Il est arrivé, dans d’autres circonstances, que l’on observe de petites concentrations de scinques habitant des excavations sous une mince couche de terre végétale. J’en ai déjà trouvé dans des trous peu profonds sous un morceau d’écorce ou de branche d’arbre en décomposition.

Il semblerait que les humains ont une capacité inhérente de polluer la nature. Cette habitude extrêmement déplorable a, de fait, aidé le scinque ainsi que d’autres espèces de reptiles du Manitoba. Les scinques sont attirés par les déchets éparpillés à la surface du sol. S’il arrive que ces déchets soient un bout de planche, un morceau de tôle et même un morceau de carton, les scinques ont tôt fait d’y élire domicile. Ils semblent avoir une préférence pour les abris de surface crées par les humains. Les plus grandes concentrations de scinques que j’ai trouvées se trouvaient sous des amas de déchets ou à des endroits où avaient été démolis de vieux bâtiments et où traînaient encore des bouts planche et des morceaux de tôle du toit. À un moment donné, je me suis mis à vérifier de façon systématique sous les morceaux de tôle de 1 mètre carré, et ce, sur une période de quatre étés. Eh bien, j’ai capturé, marqué et relâché 16 scinques qui s’y abritaient.

Une fois qu’ils ont élu domicile, les scinques ont tendance à demeurer à proximité de leur abri et à y passer passablement de temps, reposant paisiblement dans de petites excavations. Sur une période de trois mois, j’ai vérifié régulièrement une planche faisant 3 mètres de long et 0,25 mètre de large. Cette planche abritait quatre scinques que j’avais marqués afin de pouvoir les identifier facilement. Pas une seule fois j’ai vu ces scinques sortir à la surface, mais chaque fois que j’ai levé la planche, j’ai capturé de nouveau les quatre mêmes individus. Il y avait un autre abri convenable un mètre plus loin, mais il a rarement, sinon jamais, été utilisé. Ils creusent pour leur nourriture mais, de toute évidence, ils ne s’aventurent jamais très loin de leur abri protecteur. Bien souvent, c’est la nourriture qui vient à eux sous forme, par exemple, de grillons qui cherchent un refuge.

Au cours de l’été 1981, j’ai surveillé huit colonies de scinques sur les champs de tir de la BFC Shilo. J’ai capturé, mesuré, marqué et relâché un bon nombre d’entre eux. Si je les marquais, c’était entre autres pour pouvoir comparer mes données et déterminer leurs déplacements lorsque je les capturais de nouveau. Dans tous les cas, à l’exception de deux, il n’y a eu aucun déplacement perceptible, la nouvelle capture ayant eu lieu à moins de 1,5 mètre du point de la première capture. Néanmoins, il arrive que certains individus se déplacent et couvrent des distances considérables. À l’instar de certains humains, certains scinques succombent à « l’appel du large » et mettent la voile en quête d’aventure. D’autres sont forcés de quitter leur milieu familier lorsque change la structure de la colonie. Peut-être qu’un vieux mâle s’est fait éclipser par un jeune successeur. Les combats territoriaux ne sont pas rares pendant la saison des amours, et le perdant est forcé de trouver refuge ailleurs. Les scinques nouvellement éclos sont très actifs et, avant d’atteindre la maturité sexuelle, voyagent passablement, semble-t-il, en quête d’un foyer permanent. Il peut aussi arriver que des scinques soient obligés d'apporter leurs pénates ailleurs. J’ai eu connaissance d’un cas où, pendant l’hiver, le personnel militaire avait nettoyé un endroit recouvert de déchets. À la fin de leur hibernation, au printemps, les scinques n’ont pas retrouvé leur abri familier et ont été obligés de déménager. Plus tard, au cours de l’été, j’ai retracé l’un des membres de la colonie abandonnée sous un morceau de contreplaqué, à 156 mètres de l’endroit nettoyé.

Nourriture

Les scinques ont un faible pour les grillons, les sauterelles et les araignées. Les autres insectes et les larves d’insectes constituent leur deuxième choix en matière de nourriture. Dans la plupart des cas, ils ont horreur des fourmis qui constituent pourtant une source d’alimentation d’accès facile. On a observé des cas de cannibalisme où des scinques adultes s’attaquaient à leur propre progéniture.

Moyen de défense

Le scinque des Prairies septentrionales est doté d’un moyen de défense intéressant. Lorsqu’il est poursuivi par un prédateur, il courbe sa longue queue et la fait vibrer vigoureusement. Son attaquant fonce sur cet « appât » qui se détache rapidement, ce qui permet au scinque de se sauver pour aller chercher refuge. C’est là une raison pour laquelle il est important de manipuler les scinques avec soin, car ils peuvent perdre facilement leur queue.  J’ai souvent eu l’occasion de remarquer que la queue pouvait être enlevé sans qu’il ne soit nécessaire d’exercer de la force. Il est remarquable de voir la queue littéralement bondir et sauter lorsqu’elle vibre vigoureusement.  Cette réaction nerveuse peut durer de dix à quinze minutes, ce qui donne au scinque suffisamment de temps pour se sauver pendant que le prédateur est distrait. Après la perte de la queue, la chair à nu commence à guérir et une nouvelle queue commence à repousser. Les queues repoussées sont plus complètes en règle générale chez les jeunes scinques.  Chez les adultes, elles sont habituellement très courtes et extrêmement pointues.

Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de scinques qui soient victimes de prédateurs chaque année, en raison de leur nature secrète et de leur rapidité de l’éclair lorsqu’on les dérange. Selon les études réalisées, on retrouve parmi ses prédateurs la couleuvre à nez retroussé, le faucon, le hibou, le raton laveur, la mouffette, la souris et la musaraigne. Il semblerait que ce soit la souris qui constitue la pire menace car on trouve des scinques adultes avec des cicatrices semblant être le résultat d’attaques de petits mammifères. Je trouve souvent des souris sylvestres se reposant sous un abri où j’avais vu des scinques. Parfois, elles obligent les scinques à s’enfuir lorsqu’elles ne les dévorent pas carrément sur-le-champ.

Conclusion

Perché haut sur une corniche, j’ai eu le bonheur de pouvoir observer un autre lever de soleil dans les profondeurs des dunes de Carberry. Le brouillard épais s’est levé et s’est dissipé au-dessus du bosquet de mélèzes pendant que je descendais la pente raide pour me rendre dans la prairie mixte ondulante. J'ai du pain sur la planche. J’ai actuellement 20 sites de reptiles sous surveillance dans les champs de tir de la BFC Shilo, et mes petits amis de toujours attendent mes visites.

Les gens me demandent : « Pourquoi cet intérêt pour les scinques? » Je conçois qu’ils ne semblent avoir aucun effet dangereux ni bénéfique sur l'ensemble des affaires de l’homme ou sur l’économie. Néanmoins, il est possible qu'il existe divers rapports que l'on ne soupçonne pas, et je ne peux m’empêcher de me souvenir d’un passage que j’ai lu il y a quelque temps déjà. « Tout être vivant a quelque chose de grande valeur à partager avec vous – pour autant que vous soyez prêt à l’accepter ».

Renseignements sur les scinques

Je vous propose ci-dessous d’autres ressources contenant des renseignements sur le seul lézard du Manitoba.

Livres et rapports

Bredin, E.J. 1989. Status report on the Northern Prairie Skink (Eumeces septentrionalis) in Canada. Rapport de situation du COSEPAC. Non publié. Manuscrit 39 pages.

Conant, R. and J. T. Collins. 1998. A Field Guide to Reptiles and Amphibians, Eastern / Central North America. A Peterson Field Guide. Houghton Mifflin Co. Pub.

Sites Web


BREDIN, Errol J. Biology of the Northern Prairie Skink, Eumeces septentrionalis dans NatureNorth.Com (www.naturenorth.com) Édition Été, 2001.